Par Marie-France-Gueyffier
Au bord de l’avenue Simon Bolivar, sur la pelouse en pente s’est développée une herbe bien grasse, quelques moutons lâchés là en feraient un festin. Le long de la rue Botzaris, les aires de pétanque sont livrées aux chiens, qui en profitent. Plus loin des lilas en pleine floraison nous rappellent que c’est le printemps. Sur les grilles un panneau d’information semble bien incongru : « pour votre sécurité, ce jardin sera fermé en cas de vents forts ou d’intempéries », le ciel est bleu, pas un souffle d’air…mais notre beau parc est comme nous, confiné.
De la grande entrée face à mairie, j’observe attentivement les oiseaux, maîtres des lieux. Soudain je vois deux silhouettes se déplaçant dans le belvédère. Des intrus qui, en sautant la nuit au-dessus des grilles, auraient décidé de passer un moment dans la nature, ou des gardiens profitant tranquillement de leur domaine ?
Une grande et belle banderole apposée sur les grilles montre des visages masqués par un grand merci. Merci à ceux qui soignent, cultivent, approvisionnent, vendent, nourrissent, nettoient, distribuent le courrier.
Retour à la réalité après une balade autour des Buttes Chaumont mais avec une vue sur l’intérieur qui continue à vivre sans nous.